Bécasse en vol

National 2014

Pourvoirie Trudeau

Vue de Saint-Zénon
Le magnifique paysage
Auberge La Glacière au pieds des montagnes
Les préparatifs avant le départ
Les instructions avant le départ
La poignée de main de Rémi Ouellet et de Denis Verville, deux settermen, avant le départ en couple, sous l’œil vigilant du Juge Luc Dechamps
Kevin Bernard avec son setter anglais et Bernard avec son setter gordon
Nicolas Chabbert et un jeune setter
Les bécasses offertes aux 2 finalistes et sculptées par Ghyslain Patry
Moka, setter anglaise championne du national 2014 de Michel Gaucher
Richard Pouliot, première place chez les continentaux
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Un National Bécassier sous le signe des Britanniques.

Cette année, le Club des bécassiers du Québec a tenu son concours National Bécassier à la pourvoirie Trudeau, dans un paysage panoramique et montagneux, près du village le plus élevé de Lanaudière, avec ses sommets atteignant 730 mètres d’altitude. C’est dans des couverts denses que la vingtaine de chiens inscrits, soit en classe continentale ou en classe britannique, ont effectué leurs parcours, profitant ainsi du seul concours tenu au Québec sur gibier sauvage.

Comme à la chasse, la température et le comportement du gibier sont des facteurs déterminants, et contrairement aux concours habituels au Québec sur gibier lâché, les participants doivent être prêts à se soumettre aux aléas des conditions et à la possibilité que le chien puisse ne pas avoir de contacts ni d’occasion, malgré un beau travail. Le samedi matin, 6 septembre, la pluie présente toute la nuit s’est prolongée tout l’avant-midi, et les gélinottes étaient pour la plupart « branchées », tandis que les quelques bécasses résidentes se faisaient discrètes. Il a donc fallu attendre l’après-midi pour que les contacts sur gibier se multiplient, surtout du côté des britanniques.

Cette année, les races continentales étaient en infériorité numérique. Malgré le cheptel important d’épagneuls bretons au Québec, notre petit cob n’avait malheureusement que deux représentants, qui ont travaillé habilement, mais n’ont pas eu d’occasion. Il en va de même des braques français, pourtant très populaires ici, qui n’avaient qu’une représentante, une excellente femelle qui eut droit à une reprise par les juges qui avaient apprécié son parcours initial, mais elle n’eut finalement pas d’occasion sur gibier. Pour ce qui est des braques allemands, qui sont légion à se présenter dans les concours sur gibier lâché, ils brillaient aussi par leur absence, et les clubs responsables de ces races devraient faire un effort pour que leurs meilleurs sujets soient représentés au seul concours sur gibier sauvage du Québec, car il en va de leur mission de promotion et d’amélioration par la sélection.

De leur côté, les races britanniques étaient bien représentées par une cohorte de setters anglais et par trois setters Gordon. D’ailleurs, on sent que toute une génération de jeunes setters anglais n’attend que les prochaines éditions du National Bécassier pour s’y présenter et faire honneur à la race. Bon nombre des parcours chez les britanniques ont été en couples.

Nouveauté de cette édition 2014, le meilleur britannique et le meilleur continental de l’événement ont eu droit chacun à une belle sculpture de bécasse stylisée, gracieuseté de notre ami sculpteur, cynophile et bécassier Ghislain Patry, qui incidemment jugeait la classe britannique avec Luc Dechamps. Pour leur part, les continentaux étaient jugés par Denis Verville et Michel Gélinas.

L’accueil par les aubergistes, Lionel et Gaétane de l’Auberge La Glacière, fut des plus chaleureux, tout comme celui des gens de la pourvoirie Trudeau. Le banquet fut un délice, comme d’habitude, les convives se régalant d’une bonne tourtière de Charlevoix.
À la fin de la journée, les deux équipes de juges ont présidé à un barrage entre le meilleur continental, une Épagneul française du nom de Kafouille appartenant à Richard Pouliot, qui avait d’ailleurs été de la finale en 2013, et une Setter anglaise, Moka, de lignée nord-américaine, appartenant à Michel Gaucher. Le tout se déroula dans un territoire qui avait été réservé pour cette finale, et les deux finalistes ont mis peu de temps à tomber à l’arrêt chacune sur une bécasse, ce qui conclut l’événement tout en beauté, devant une foule de spectateurs attentionnés. On estime que 40% des chiens inscrits ont eu une occasion ou un contact avec un oiseau, ce qui est acceptable et normal lors d’un concours sur gibier sauvage. Les juges décernèrent alors la palme à la Setter, qui fit preuve d’un brio exceptionnel dans le découpage de son terrain et dans sa fermeté à marquer la pièce de gibier.