Richard Couture
Président de 1990 à 2004
Dès mon entrée en poste, mon premier objectif fut de faire paraître le « Bulletin des bécassiers » 3 fois par année, tel que souhaité par le président sortant, Giovanni. L’aide de collaborateurs comme Jacques Charette, Lise Caron et de Rémi Ouellet fut très importante. En 1996, à partir du « Le bécassier » # 29, Gabriel Bédard s’ajouta à l’équipe de rédaction pour la mise en page du bulletin. De 1990 à 2004, 40 bulletins furent publiés, dont 4 numéros spéciaux; « La bécasse d’Amérique # 41 », « Les chiens de chasse # 45 », « Tir et fusils bécassiers # 48 », « La gélinotte huppée #51 ». Soulignons et remercions la contribution des nombreux membres collaborateurs.
Le CBQ s’est affilié à la Fédération québécoise de la faune (aujourd’hui la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs) en 1993. Ce regroupement dénombrait près de 300 000 chasseurs et pêcheurs. Par contre une affiliation à la Fédération québécoise des clubs de chiens d’arrêt (FQCCA) fut différée pour différentes raisons. En 1993, le Service canadien de la faune confiait au président du CBQ la responsabilité d’un programme de baguage de la bécasse au Québec. Dès la première année, 7 personnes baguèrent 137 bécasses.
La croissance présumée du CBQ au début des années 1990 nous permettait de croire à une expansion importante. Nous avions donc pensé à régionaliser le CBQ. Après discussion au Comité exécutif, il fut décidé de créer 3 régions: soit celle du Nord du Québec, celle du centre et celle du sud (Le Bécassier # 26, janvier 1995). Toutefois, la mise en place de ces 3 unités se révéla impossible à cause du manque d’intérêt et du nombre de membres.
Une préoccupation du CBQ à partir de 1994 a été la chasse en liberté par les non-résidents. Profitant d’un trou dans la réglementation, les Européens, poussés par des publicités qui vantaient les mérites de la chasse de la bécasse au Québec, débarquaient de plus en plus nombreux pour s’en mettre plein la besace. Le Québec était la seule province où, sauf pour la chasse à l’ours et le caribou, les étrangers n’étaient pas obligés de faire affaire à un pourvoyeur. Le CBQ, avec l’aide de la FQCCA et la Fédération des pourvoyeurs du Québec, entreprit des démarches auprès des responsables (SCF et MEF) pour mettre en place un contrôle. Le SCF fut incapable à prendre une décision et le MEF pris des mesures qui furent que légèrement appliquées. En fait, la diminution de l’abondance de bécasses, la perte d’habitat et l’accroissement des populations de cerfs de Virginie eurent plus d’effet que les actions du SCF et du MEF. De plus signalons aussi l’ensemble de nos interventions concernant l’utilisation des billes de plomb pour la chasse de la bécasse.
La chasse n’était plus un droit, mais un privilège. C’était une expression régulièrement serinée par les représentants du SCF. Même la direction de la FQF du temps (1995) semblait opiner dans le même sens. Aussi le CBQ a beaucoup apprécié la loi que le ministre Richard Legendre fit passer (loi # 147) en décembre 2002, stipulant:
1- Le droit de chasser, pêcher et de piéger;
2- L’interdiction de faire obstacle à ces activités;
3- Le respect de la propriété privée.
Parmi les différentes réalisations, citons les « pique-niques » du président et la célèbre « Journée petit gibier ».
Remerciements à tous les collaborateurs.
Richard Couture
Voir aussi:
Une entrevue en trois parties : Ma vie en relation avec la Bécasse d’Amérique
Les hommages à Richard Couture dans le Bulletin Le Bécassier no 87